“Il faut souffrir doucement les loix de nostre condition. Nous sommes pour vieillir, pour affoiblir, pour estre malades, en despit de toute medecine."
“Il faut apprendre à souffrir ce qu'on ne peut eviter. Nostre vie est composée, comme l'armonie du monde, de choses contraires, aussi de divers tons, douz et aspres, aigus et plats, mols et graves. Le musicien qui n'en aymeroit que les uns, que voudroit il dire? Il faut qu'il s'en sçache servir en commun et les mesler. Et nous aussi les biens et les maux, qui sont consubstantiels à nostre vie. Nostre estre ne peut sans ce meslange, et y est l'une bande non moins necessaire que l'autre.” Essais, III, "De L’Expérience" [GF p.300; ex. De Bordeaux p.1090]
Douceur de la musique - seule rédemption aux douleurs, une palette plus subtile, des résonnances plus fines. En espérant que la gamme des sensations s'élargisse aussi du côté des plaisirs. On croyait connaître la musique, et la clé a changé.